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Acteur emblématique et familier du grand comme du petit écran, Bernard LECOQ ne joue pas la comédie lorsqu’il s’agit de nous livrer son Périgord à lui. En exclusivité pour « Périgord Attitude » le Mag, cet épicurien aux mille visages nous raconte son film préféré, celui de sa passion de l’authentique en terres de Dordogne.

53 années de carrière, 131 films et plus de 20 séries à son actif. Des chiffres qui peuvent laisser rêveur. Du dramatique en passant par la comédie, ce funambule et équilibriste du 7e art a su enchanter notre petit écran pendant plus de 26 ans aux côtés d’Annie Duperey dans la série à succès de F1, Une famille formidable. Il y incarne avec brio un père de famille, Jacques Beaumont, un personnage haut en couleur, tour à tour loufoque, touchant, attachant, passionné de gastronomie mais aussi enivré par le doux charme de la gent féminine. Quand les vices rencontrent la vertu…Toute une histoire !

Angoulême, en cette fin de mois de janvier, le froid a tissé son cocon sur la capitale charentaise. Le festival international de la bande dessinée bat son plein. Le rendez-vous est pris. Une silhouette familière apparait, quelques mots échangés, quelques regards hésitants et l’alchimie opère. Des étoiles dans les yeux, Bernard Lecoq savoure encore son week-end gastronomique à peine achevé, en tant que parrain de la 34e édition de l’évènement « Truffes en folie » à Sorges. Il vient à cette occasion d’être intronisé dans la confrérie du docte collège des maîtres de la truffe et du foie gras du Périgord.

 

Un véritable ambassadeur du Périgord

Ce lien profond qui semble unir l’acteur aux terres périgourdines n’est pas nouveau. Il a découvert le Périgord en 1970 lors d’un tournage de film aux Eyzies-de-Tayac, « La liberté en croupe » du réalisateur Edouard Molinaro. Bernard Lecoq se glissait dans la peau d’un jeune oisif de la bourgeoisie qui décide de prendre le dernier train en partance pour le Périgord. Il reviendra en Dordogne régulièrement tout au long de sa carrière, pour tourner divers films : en 2011, « I love Périgord » de Charles Nemes, en 2015 dans « Au revoir et à bientôt » de Miguel Courtois et en 2019 pour le film d’Hélène Angel,  » La fin de l’été? ». Il nous confie avoir pris un énorme plaisir à revenir en Dordogne en dehors des tournages afin de rencontrer des producteurs locaux et déguster les bons produits qui font la richesse gastronomique du Sud-Ouest. Il a d’ailleurs été intronisé dans le cercle des Périgourmands (l’association Foie Gras du Périgord) en 2019 au Château de Monbazillac.

Dans la vie comme à l’écran, la gastronomie occupe une place privilégiée pour Bernard Lecoq. Son personnage de fiction Jacques Beaumont de la série Une famille formidable était à ses débuts, un imminent critique d’un guide gastronomique, puis un restaurateur de renom et enfin un chef étoilé. Le comédien se définit tel un épicurien : « j’aime manger et boire de bonnes choses. J’avoue qu’en Périgord, je ne suis pas insensible à deux produits locaux que j’affectionne particulièrement. Le foie gras et la truffe. Une bonne omelette aux truffes, quel régal pour les papilles ! Le tout bien évidemment accompagné par un vin de Bergerac, un rouge ! ». Au fil des années, Bernard Lecoq a su tisser des attaches solides en Dordogne, ces pérégrinations lui ont laissé des images, des souvenirs indélébiles. Il a également noué de belles amitiés autour de cette gastronomie incomparable, précise-t-il.

 

Le vin, l’émotion est dans le verre !

Pour le comédien, déguster un verre de vin peut s’apparenter à un véritable rituel initiatique, un moment où le sacré trouve son entière place : « Je ne suis pas forcément un grand expert dans le domaine du vin, je suis seulement un humble amateur qui sait dire quand il aime ou quand il n’aime pas. Je compare souvent cette passion à celle que j’ai pour la musique. Je me plais à écouter des tas de styles musicaux sans être un grand mélomane. L’important pour les deux univers étant de se faire plaisir, de prendre du plaisir et surtout de le partager. J’aime cette émotion que me procure la dégustation et la découverte d’un bon vin en discutant et en échangeant avec mes amis.

Ces instants privilégiés de partage, de convivialité qui donnent tout leur sens au vin, à ce qu’il peut inspirer ». Il évoque son ami et réalisateur de la série Une famille formidable, Joël Santoni, celui qui a été un déclencheur, en lui transmettant ses connaissances et sa passion éclairée du monde vinicole : « Joël possédait des notions de sommellerie extraordinaires. Il m’a appris à éduquer mon palet de novice. Il m’a éveillé au sens du vin, à ce monde passionnant et complexe à la fois. Grâce à lui, j’ai su apprécier le raffinement de certains flacons. À son contact et lors de nos nombreux dîners, j’ai surtout compris qu’il n’était pas nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour une bouteille, que le prix ne faisait nullement la qualité, l’idéal ultime étant le plaisir ressenti et éprouvé en la dégustant, tout simplement ! ».

 

 

Les liquoreux, son péché mignon…

 

Même s’il apprécie les vins blancs secs, sa préférence se tourne sans hésitation vers les liquoreux, tels les Monbazillac ou certaines vendanges tardives du vignoble alsacien. Avec un sourire en coin, Bernard Lecoq ironise sur cette occasion folle, celle d’accompagner l’intégralité de sa journée de ce nectar bergeracois : « j’affectionne particulièrement le vin de Monbazillac. Il a cette force de pouvoir se marier avec de nombreux plats. On peut le déguster aussi bien à l’apéritif, tout au long d’un repas et avec un dessert. J’ai ce besoin d’avoir un verre de vin pour sublimer le plat que je mange. C’est essentiel ! » .

 

 

 

L’acteur souligne avec poésie la richesse de notre patrimoine viti-vinicole français. Selon lui, nous devons être fiers de cette multitude de vignobles, de terroirs et ces typicités de vins à l’infini : « J’aime sortir des sentiers battus et découvrir des vignobles moins emblématiques que Bordeaux ou la Bourgogne. Depuis de nombreuses années, le monde du vin a évolué dans le bon sens et on fait désormais du bon vin partout en France. Les vins du Sud-Ouest, des Côtes du Rhône ou du Languedoc n’ont pas à rougir, on peut y desceller des choses exceptionnelles. ».

 

 

Les vins rosés ont aussi une place de choix dans la cave de Bernard Lecoq. Il nous décrit des vins sympathiques, facile à boire et souvent de grande qualité : « J’apprécie les vins rosés. Ils ont évolué avec le goût et les envies des consommateurs. Ce sont des vins agréables, frais, que je peux aussi bien boire l’été que l’hiver. Ce monde du vin est fascinant, c’est un monde qui me fait du bien, avec modération cela s’entend. ».

 

Texte Bertrand Ballesta

Photos Eric Fougère – DR

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